L’Iran, théâtre des manifestations depuis la mort de Masha Amini
"Femme, vie, liberté" , les mots d’ordre en Iran où les révoltes ne faiblissent pas depuis la mort de Masha Amini le 16 septembre 2022, une date qui marque dorénavant un aller sans retour vers un Iran plein d’agitations politiques et sociales.
Le décès de la jeune femme, suite à son arrestation par la police des mœurs à Téhéran, provoque sans hésitation une des plus importante crise iranienne du 21 eme siècle, mais également une forte répression par le régime envers ses opposants. L'ONG Iran Human Rights, basée en Norvège, a estimé, samedi 12 novembre, que plus de 326 personnes, dont des enfants, sont mortes depuis le déclenchement de la contestation. Une vague de soutien s’installe alors sur la toile internationale des réseaux sociaux.
En réponse? Les autorités ont imposé des restrictions d'accès à Internet. Mais malgré les tentatives du régime islamique, la flamme de l’engagement du peuple iranien ne cesse de grandir. Brûler son voile, en revendiquant sa liberté, est maintenant devenu un geste quotidien pour les jeunes femmes iranienne de tout âge, de jeune lycéenne à femme adulte, toute mène un même combat.
« Le sang de nos jeunes dégouline de tes doigts »- message visant le guide suprême, diffusé sur la chaîne d’état iranienne.
Alors, alors que ces femmes se battent depuis plusieurs semaines contre ce régime, le journal de la télévision d’État a été piraté le samedi 8 octobre, diffusant pendant quelques instants, les portraits de jeunes femmes victimes de la répression policière.
Les images n’ont été présentes à l’écran que quelques secondes, qui ont pourtant suffi à marquer les esprits.
Le tribunal Iranien quant à lui, a d’autant plus marqué les esprits dimanche 13 novembre en en inculpant près de 800 personnes pour leur participation à de récentes « émeutes » dans trois provinces du pays.
Dans la capitale, c’est bien à la mort qu’est condamnée une personne accusée d'avoir pris part à des « émeutes ».
En tout, plus de 2 000 personnes ont été inculpées depuis le début des manifestations il y a deux mois, selon les chiffres fournis par la justice iranienne.
Il est toutefois clair que la parole des femmes se libère peu à peu même si leur voix ne fait pour l’instant que écho au oreilles du régime.
On se demande alors jusqu’où ira leur combat et surtout quelles seront ses conséquences sur la législation iranienne.
S.TAHI